La Candidose
La Candidose est une infection fongique causée par des levures du genre Candida. Le candida albicans, l’espèce la plus fréquente, est un champignon de type levure qui fait partie de la flore habituelle de l’oropharynx, de la flore vaginale normale ainsi que du tube digestif (microbiote intestinal). Il est généralement sans danger, c’est sa prolifération excessive qui le rend pathogène.
Ainsi on le retrouve par exemple dans les examens cytobactériologiques des crachats (infection pulmonaire) lors des infections vaginales et massivement dans les selles lors de candidose digestive.
J’imagine que vous êtes déjà sensible à cette pathologie si vous avez atterri sur mon site. En effet on a coutume de considérer le mal de dos comme le mal du siècle alors que pour ma part je pense que l’on peut rajouter également la Candidose...
C’est pourquoi je me suis intéressée spécifiquement à cette maladie non connue, voire non reconnue par les médecins. J’ai donc choisi à l’issue de mes cinq années d’études de consacrer mon mémoire à l’apport de l’ostéopathie dans la guérison de cette maladie.
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Il faut savoir que l’ostéopathie à toujours su s’adapter aux maladies et aux syndromes de son époque même si le temps est lointain où son fondateur A.T. STILL pouvait guérir des symptômes sans antibiotiques.
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Avant d’évoquer l’utilité de l’ostéopathie dans le traitement de la candidose, je vous rappelle quelques éléments la concernant.
I) Facteurs influençant la flore intestinale
Le candida albicans fait donc partie intégrante de la composition de la flore microbienne. Celle-ci peut varier en fonction de l’individu et des conditions physiologiques et pathologiques dans lequel il a évolué, c’est pour ça que l’on a coutume de dire qu’il existe donc sept milliard de personnes et donc sept milliards de flore différentes.
En revanche, si nous possédons chacun notre propre flore, celle-ci est stable tout au long de notre vie avec très peu de variations. Pourtant certains facteurs peuvent influer sur les modifications de la flore :
Acquisition de la flore à la naissance:
A la naissance, le tube digestif du nouveau né est stérile et la flore du bébé va se coloniser rapidement à partir de la flore vaginale, fécale et cutanée de la mère ainsi qu’à partir des bactéries de l’environnement qui entoure la mère et le bébé (des études récentes affirment que le premier contact serait en fait au contact du placenta de la mère durant la grossesse).
Le mode d’accouchement : la pratique de la césarienne favoriserait la candidose
Influence du terme de la grossesse : la prématurité est également un facteur de risque
Influence de l’alimentation du nouveau né : allaitement est bénéfique
Influence de l’antibiothérapie : si administré dès la naissance
Influence de l’environnement et des conditions d’hygiène autour de l’accouchement
Il est donc important pour l’ostéopathe et pour le patient de connaître les conditions dans lesquelles le patient est venu au monde. Car l’histoire personnelle du patient et sa candidose sont en filigrane.
J’ai par exemple traité un patient atteint de candidose qui est né avec une maladie de Leiner-Moussous, liée à une levure (éventuellement transmises par la flore de sa mère) et donc traité par antibiotiques et corticoïdes dès la naissance et pendant plusieurs semaines.
Acidité gastrique, secrétions bilio-pancréatiques et intestinales:
La sécrétion d’acide gastrique et le suc pancréatique constituent des facteur de défenses majeures contre la colonisation du tube digestif par des pathogènes. Donc le risque de candidose est majorés en cas d’achlorydrie de l’estomac, de traitement médicamenteux anti-secrétoire (inhibiteur de la pompe à protons, ex : oméprazol) et de défaillance du pancréas.
Le péristaltisme:
Le péristaltisme exerce un pouvoir de régulation des bactéries en réalisant un balayage qui s’oppose à la pullulation microbienne. C’est pourquoi la constipation favoriserait la candidose.
Le système immunitaire:
Un déficit immunitaire causé par un organisme affaibli ou par la candidose en elle-même augmente le risque de perturbation de la flore par des infections de type mycobactéries et champignons.
Les traitements médicamenteux (antibiotiques):
En éliminant des bactéries sensibles, les antibiothérapies permettent l’implantation d’espèces pathogènes (candida) sur les sites d’adhérences réservé aux bonne bactéries.
On peut élargir cette action négative des médicaments sur la flore à l’utilisation des corticoïdes et de la pilule contraceptive.
II) le profil « type »:
Il existe
un profil psychologique avec l’idée d’une certaine candeur, de ne pas vouloir se faire remarquer et de ne pas trouver sa place.
III) Candida albicans:
La Candida Albicans est capable de perturber l’équilibre de la flore intestinale en occupant d’abord la place des lactobacilles de la flore sous-dominante, puis en détruisant les bifidobactéries de la flore dominante.
Il devient ainsi responsable d’indigestions, de mauvaise haleine, de gaz, de ballonnements et de démangeaisons anales.
Il peut se développer dans les muqueuses où il est responsable d’irritations, mais aussi d’inflammations de la bouche, de la gorge, des yeux, des voies urinaires, des ongles et de la peau (donc eczéma, du psoriasis et de l’acné).
S’il se transforme en une forme agressive, c’est à dire en mycélienne, il est alors capable de pénétrer dans les muqueuses gastro-intestinales, jusqu’aux vaisseaux sanguins et lymphatiques. A partir de ce moment, le parasite ne se contente plus de se nourrir des déchets organiques présents dans l’intestin mais il s’attaque aux molécules nécessaires au bienêtre de l’individu.
IV) Les symptômes:
Consultez
la liste des symptômes et...
évaluez votre situation.
V) Conclusion:
Il se peut que la candidose devienne le nouveau mal du siècle pour plusieurs raisons :
La consommation d’antibiotiques est toujours en augmentation sans oublié d’évoquer la consommation indirecte provenant de la viande.
La consommation de sucre est elle aussi en constante progression notamment à cause du sucre caché ajouté comme exhausteur de goût dans de nombreux aliments.
L’augmentation du taux de naissances prématurées, l’augmentation du nombre de césariennes, la faible pratique de l’allaitement exclusif ainsi que le stress induit par nos rythmes de vie de pays industrialisés concourent à la prolifération du candida.
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Traitement ostéopathique:
L’ostéopathie en complément du traitement de la candidose est indispensable, car l’on retrouve les symptômes à tous les niveaux chez l’individu : au niveau respiratoire, digestif, articulaire.... cela rejoint donc les principes même de notre métier de traiter l’individu dans sa globalité.
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Si vous vous sentez victime du candida sachez que vaincre la candidose est un défi difficile qui a un sens uniquement si vous comprenez que de vouloir guérir vite c’est vouloir guérir mal.
L’ostéopathie est un complément indispensable et naturel aux autres thérapies que vous entreprenez (régime, naturopathe, hydrothérapie).
Ma connaissance de cette pathologie, de ses symptômes, des doutes et parfois du découragement tout au long de la guérison m’aide également dans ma pratique ostéopathique.
Le traitement ostéopathique varie entre chaque individu car chaque candidose est unique c’est pourquoi je ne peux pas développer ici un traitement typique.
J’ai acquis auprès des patients une bonne expérience face à cette pathologie mais également concernant la réaction d’Herxheimer.
C’est une réaction brutale qui se met en place lorsque le patient entame son régime anti-candida. Cela inclus sensations de nausées et/ou vomissement, une photophobie et un mal être général, parfois très dur à supporter, mais c’est également un signe que le patient se trouve sur la bonne voie.
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J’ai appris à accompagner et à faire surmonter cette réaction difficile grâce a certaines techniques ostéopathiques.
Si vous ressentez de telles manifestations, n’hésitez pas à m’appeler en urgence, ne laissez pas cette réaction vous mettre en échec.
Si vous souffrez de candidose et que vous souhaitez que je vous accompagne dans l’amélioration de vos symptômes, je suis à votre disposition au:
06 89 05 90 38. |
Profil typique du patient porteur d’une candidose:
Sexe: Femme
Age: Entre 15 et 50 ans
Symptômes: Un ou plusieurs de ceux cités ci-dessus
Antécédents: Mycose vaginale chronique
Usage fréquent d’antibiotiques pour des infections banales ou pour de l’acné, prise régulière de la pilule, utilisation régulière de stéroïdes hormonaux (après la ménopause par exemple)
Pathologies associées: Syndrome prémenstruel
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Allergies alimentaires, allergies chimiques diverses, perturbations endocriniennes, psoriasis, colite chronique, côlon irritable, hypoglycémie fonctionnelle, besoin de sucreries, épaississement et aspect jaunâtre des cornes cutanées plantaires, mycose des ongles des gros orteils
Tableau du livre « Je me sens mal, mais je ne sais pas pourquoi... ! » Dr Philippe-Gaston Besson
Symptômes principaux:
Si vous présentez un ou plusieurs des symptômes suivant, inscrivez en face de chacun d'eux:
3 points si le symptôme est occasionnel ou peu marqué
6 points si le symptôme est fréquent ou marqué
9 points si le symptôme est sévère et aliénant
1 | Fatigue | |
2 | Coups de pompe | |
3 | Faiblesse de mémoire | |
4 | Sensation de planer | |
5 | Dépression | |
6 | Sensation d'engourdissement, de fourmillement, de brûlure | |
7 | Douleurs musculaires | |
8 | Faiblesses musculaires ou paralysies | |
9 | Douleurs et/ou articulations | |
10 | Douleurs abdominales | |
11 | Constipation chronique | |
12 | Diarrhées | |
13 | Enflures, gonflements | |
14 | Pertes blanches, leucorrhées | |
15 | Brûlures, démangeaisons vaginales | |
16 | Prostatite | |
17 | Impuissance | |
18 | Diminution ou perte de libido | |
19 | Endométriose | |
20 | Dysménorrhée, règles douloureuses et irrégulières | |
21 | Syndrôme prémenstruel, tension mammaire avant les règles | |
22 | Points noirs devant les yeux | |
23 | Vision trouble, floue | |
Tableau du livre « Je me sens mal, mais je ne sais pas pourquoi... ! » Dr Philippe-Gaston Besson
Autres symptômes:
Si vous présentez un ou plusieurs des symptômes suivant, inscrivez en face de chacun d'eux:
1 point si le symptôme est occasionnel ou peu marqué
2 points si le symptôme est fréquent ou marqué
3 points si le symptôme est sévère et aliénant
1 | Somnolence | |
2 | Irritabilité ou "peurs" | |
3 | Manque de coordination | |
4 | Difficultés de concentration | |
5 | Variabilité de l'humeur | |
6 | Maux de tête | |
7 | Pertes de l'équilibre, vertiges | |
8 | Sensations de pression sur les oreilles | |
9 | Démangeaisons (besoin de se gratter le milieu du dos) | |
10 | Eruptions (urticaires, eczéma, ragades, dartres...) | |
11 | Brûlures dans la région du coeur | |
12 | Indigestions | |
13 | Eructations, gaz intestinaux | |
14 | Selles avec mucus | |
15 | Hémorroides | |
16 | Bouche sèche | |
17 | Eruptions ou cloques dans la bouche | |
18 | Mauvaise haleine | |
19 | Arthrite et/ou gonflement des articulations | |
20 | Congestion nasale, écoulement nasal | |
21 | Ecoulement nasal postérieur | |
22 | Démangeaisons du nez | |
23 | Bouche sèche ET endolorie | |
24 | Toux | |
25 | Douleur ou resserrement au niveau de la poitrine | |
26 | Respiration sifflante ou respiration courte | |
27 | Mictions fréquentes et urgentes | |
28 | Brûlures mictionnelles | |
29 | Vue faible | |
30 | Brûlure des yeux et/ou larmes | |
31 | Otites fréquentes, cérumen abondant | |
32 | Douleurs des oreilles ou surdité | |
Tableau du livre « Je me sens mal, mais je ne sais pas pourquoi... ! » Dr Philippe-Gaston Besson
Le score total obtenu permet d’orienter le diagnostic vers une éventuelle candidose chronique :
Si le score obtenu est d'au moins 180 pour une femme et de 140 pour un homme il y a pratiquement certitude de la
présence d’une candidose.
Si le score est d’au moins 120 pour une femme et de 90 pour un homme une candidose chronique est très
probablement présente.
Si le score est d’au moins 60 pour une femme et de 40 pour un homme une candidose chronique
peut-être présente.
Avec des scores inférieurs à 60 pour une femme et à 40 pour un homme les troubles présentés ne semblent
pas liés à une candidose.